La foresterie figure en tête de liste des domaines les moins exploités au Bénin. Pourtant, les rôles et les avantages des forêts sont nombreux. Celles-ci produisent de la nourriture, des médicaments, de l’énergie et créent des gains aux populations. Elles contribuent également à la régulation de l’air, de l’eau et sont des habitats pour les animaux. De plus, au Bénin, les forêts sont considérées comme des endroits sacrés.
Alors, pourquoi la bonne gestion, la conservation ainsi que l’aménagement de celles-ci ne sont pas effectives au Bénin ? Découvrez ici les enjeux de la foresterie au Bénin, un domaine peu exploité.
Les forêts au service de la lutte contre la pauvreté
La contribution des forêts dans la lutte contre la pauvreté en Afrique n’est pas des moindres. D’après le Groupe de la Banque mondiale, la production forestière permet à de nombreux ménages en communauté rurale de subvenir à leurs besoins vitaux.
En général, des arbres ou arbustes sont coupés pour créer du charbon pour le chauffage et les fruits donnés par ceux-ci sont consommés par les populations. Ce procédé permet aux foyers d’éviter la faim et de gagner de l’argent pour répondre à d’autres besoins comme le vêtement, la scolarisation des enfants, etc. Par ailleurs, les bois coupés dans les forêts servent à construire des maisons, ou créer du mobilier destiné à la vente.
Les forêts : des atouts touristiques
Au Bénin, comme dans plusieurs autres pays, les forêts restent un lieu d’attraction pour les touristes passionnés de faune et de flore. Elles comportent toutes quelque chose de particulier qui mérite le détour. Dans le cas du Bénin, ses forêts renferment différentes espèces végétales et animales rares ou n’existant nulle part ailleurs.
Par exemple, les forêts de la vallée de l’Ouémé abritent des espèces menacées et protégées sur le plan international à l’instar du singe à ventre rouge. De même, les forêts de la Pendjari dans le nord du Bénin sont les habitats de nombreuses espèces sauvages comme le lion. Ces dernières figurent à ce titre parmi la réserve animalière la plus vaste de l’Afrique de l’Ouest.
Compte tenu de cela, une meilleure gestion, conservation et aménagement de ces forêts ne sera que bénéfique pour le tourisme au Bénin.
Les forêts de mangroves au service de la lutte contre l’érosion côtière
L’érosion côtière coûte extrêmement cher au Bénin et a de graves conséquences sur certaines communautés. En chiffres, ce sont des centaines de millions de dollars du pays qui en pâtissent ainsi que plusieurs pertes de vies humaines enregistrées.
Pour endiguer ce phénomène sur les côtes du Bénin, les forêts de mangroves représentent une solution efficace. En effet, elles permettent de réduire le débit d’eau et préviennent des érosions de sols, pour ainsi ralentir l’abaissement des plages.
En raison de cela, il s’avère indispensable pour le Bénin de relever le défi de la protection et de la conservation des mangroves.
Les forêts : sources de richesses nationales
La foresterie est un domaine pourvoyeur de richesse pour le pays. Le commerce du bois de teck et de Gmelina constitue une activité très lucrative au Bénin. C’est le cas également de plusieurs produits d’origine forestière comme : le beurre de karité, le miel, les champignons sauvages, le baobab, les plantes médicinales, les fruits, etc.
Tous ces produits forestiers secondaires sont très prisés sur le territoire local et ailleurs. Par conséquent, le renforcement de leur chaîne de valeurs permettra à de nombreuses communautés d’améliorer leurs conditions. Des emplois seront, en effet, créés pour les femmes et les jeunes en milieu rural qui sont les premiers acteurs de ces activités.
Les forêts pourvoyeurs d’énergie
Au Bénin, le bois de chauffage et le charbon, deux produits dérivés des forêts, continuent d’être les combustibles les plus utilisés pour la cuisson dans les foyers. Ils sont, en effet, accessibles à peu de frais et sont disponibles immédiatement.
Certes, la production de ces deux sources d’énergie est une activité informelle, mais elle contribue de façon importante à l’économie nationale. À ce titre, il urge de procéder à une veille constante de celle-ci. Autrement, le taux de déforestation s’élèvera davantage.
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